Abstract

This article describes the ways in which in post‐civil war Gorongosa (central Mozambique), women (and occasionally men) with personal and/or family experiences of extreme suffering are the focal point of possession by male, war‐related spirits named gamba. However, gamba spirits also create post‐war healing in which memory work and gender politics play an essential role. This type of post‐war healing is demonstrated through a secret, contractual ceremony in which a male living suitor demands permission from a gamba spirit, lodged in the body of a young woman (his deemed wife), to marry that woman. An account of the ceremony is preceded by a description of the conditions that gave rise to the emergence of gamba spirits in central Mozambique, and is followed by an analysis of the meaning of the voice of the spirit and its impact on the relation between the living husband and wife and, more generally, on Gorongosa post‐war society. We argue that the performance of gamba spirits contributes to a certain form of moral renewal. In the process, we locate relationships between spirits and hosts within wider systems of meaning in which they are created and reproduced, and we reinforce approaches to possession that see it as constituted by ‘a practice and politics of voice’ (Lambek).RésuméL'article décrit comment, au Mozambique d'après la guerre civile, dans la région du Gorongosa au centre du pays, les femmes (et parfois les hommes) ayant fait une expérience personnelle et/ou familiale de souffrance extrême sont possédées par des esprits mâles liés à la guerre appelés gamba. Les esprits gamba sont cependant aussi facteurs d'une guérison dans laquelle le travail de mémoire et la politique des genres jouent un rôle essentiel. Ce type de guérison d'après‐guerre est démontré par une cérémonie contractuelle secrète, au laquelle un prétendant vivant demande à un esprit gamba logé dans le corps d'une jeune femme (considérée comme son épouse) la permission d’épouser cette femme. Le récit de la cérémonie est précédé d'une description des conditions suscitant l’émergence des esprits gamba dans le centre du Mozambique, et suivi par l'analyse de la signification de la voix des esprits et de son impact dans la relation entre le mari vivant et sa femme, et plus généralement dans la société d'après‐guerre du Gorongosa. Les auteurs de l'article affirment que les performances des esprits gamba contribuent à une certaine forme de renouvellement moral. Ce faisant, ils resituent les relations entre les esprits et leurs hôtes dans des systèmes plus larges de significations dans lesquels elles sont créées et reproduites, et confortent les approches qui considèrent la possession comme constituée par « une pratique et une politique de la voix » (Lambek).

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