Abstract

Le château de Gaillon a connu plusieurs périodes d’occupation. Une première sous Philippe Auguste, dont il ne subsiste que quelques vestiges enfouis, une seconde durant la Renaissance, dont il ne reste que quelques éléments architecturaux majeurs tels le pavillon d’entrée ou la porte de Gênes et une troisième, avec l’implantation d’une maison centrale de détention en 1812. Cette période verra la reconstruction à 80 % des bâtiments démontés après la vente du château comme bien national. Le château de Gaillon devient alors l’un des plus grands sites de détention normands. Et si nombre de familles y ont été employées comme gardiens ou lavandières, si nombre d’industries ont bénéficié d’une main d’œuvre peu coûteuse, ce site commence au xixe siècle un lent travail d’invisibilisation. Invisibilité locale, car les populations ne souhaitaient pas évoquer la période carcérale, d’autant que le site avait retrouvé cet usage pendant la Seconde Guerre mondiale. Invisibilité architecturale, car le focus était clairement orienté de façon à magnifier la période de la Renaissance. Le travail mené par Dominique Pitte et France Poulain sur le château a consisté à réaliser un inventaire de l’ensemble des graffitis, traces et décors encore visibles. Cela a permis de révéler cette histoire récente et de la remettre en perspective avec l’histoire en général. Mieux compris, les graffitis sont aujourd’hui mieux préservés. Un espace dédié à cette histoire locale est en cours de réalisation dans le château.

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