Abstract

Pour bon nombre de linguistes contemporains, le film L’Arrivée ( Arrival — Denis Villeneuve, 2016) met au premier plan les coordonnées interactives de la communication. L’auteur s’inspire de Baruch Spinoza et George Lakoff pour analyser cette dynamique et démontrer que L’Arrivée pose un défi éthique et linguistique, fonction de la capacité des spectateurs à reformuler leur propre façon de percevoir le monde. Les théories de Spinoza et de Lakoff sont fondamentales à la démonstration de la corrélation entre l’empathie et la simulation incarnée d’une part, et l’interaction linguistique-conceptuelle d’autre part. Cette approche expérimentale repose sur l’hypothèse selon laquelle le film est un phénomène incarné et dialogique auquel les spectateurs, comme le démontre l’interprétation de Hesselberth du chronotope de Bakhtin, participent également en réélaborant constamment les notions de temps et d’espace. L’auteur examine donc comment, dans L’Arrivée, la participation des spectateurs amalgame de manière constructive l’association empathique avec les personnages et la compréhension du récit, et en quoi cela suppose un effort éthique spinoziste pour utiliser les images filmiques de la façon la plus productive.

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