Abstract

Le 5-6 juillet 2017, sur l’île de Kyūshū (Japon), des pluies torrentielles ont déclenché plus de 1 500 mouvements de terrain dans les montagnes au nord d’Asakura à l’origine d’une catastrophe hyro-sédimentaire majeure (41 victimes). Cet événement représente un laboratoire à ciel ouvert pour améliorer la compréhension des cascades sédimentaires des hydrosystèmes montagnards influencées par des sources sédimentaires variées (e.g., mouvements de terrain). Pour comprendre les relais de processus lors de ce type d’évènement, (i) les zones sources ont été cartographiées, (ii) leur nature et origine définies, et (iii) une typologie des modalités de (dé)couplages dans ces hydrosystèmes a été construite. Les zones d’instabilité cartographiées représentent environ 6,7 km² soit 3,5 % de la surface totale de la zone d’étude (193 km²) avec une erreur comprise entre 58 % et 97 %. Les sources sédimentaires sont principalement des glissements de terrain et des coulées de débris. Les couplages latéraux versant-chenal sont majoritaires, en particulier dans les petits bassins versants torrentiels (vallée d’ordre 0). Les découplages latéraux prennent la forme d’une absence de contact entre les sources sédimentaires et les cours d’eau causée parfois par les plaines alluviales qui constituent des zones tampons. Les barrages sédimentaires (SABO dams) et les rares grands glissements favorisent les découplages longitudinaux. Les volumes sédimentaires produits par cette catastrophe sont estimés entre 3,9 et 13,4 millions de m³. Les différentes modalités de (dé)couplages produisent des disparités dans les apports sédimentaires des zones sources avec des influences anthropiques encore ambiguës.

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