Abstract

Je suis cineaste et mes quatre premiers films documentaires ont pour point commun d’avoir ete tournes dans des jardins et avec des jardiniers. C’est une idee simple qui a initie ce projet : les jardins dessinent pour ceux qui les font un centre du monde, et se placer au centre du monde dessine un point de vue d’ou le filmer. Cette collection de quatre films intitulee « D’un jardin, l’autre » dessine un parcours subjectif. Il ne s’agit pas d’une typologie mais d’un voyage voue a la rencontre, une promenade au cœur du monde. Jardin ouvrier, jardin d’insertion, jardin ouvert au cœur d’une prison, jardins communautaires a New York, ces espaces habites sont traverses de courants contradictoires : espaces privilegies de l’accomplissement intime, ils sont aussi regis par les lois subtiles d’un usage collectif. Ces jardins sont des mondes en soi, renfermant les reves de ceux qui les faconnent. Espaces de liberte d’expression et d’action mais espaces clos, confines, a la patiente elaboration de leur ordre interieur s’oppose l’exterieur voue au chaos : le jardin se construit en depit du monde alentour, pour resister au monde. Ces films sont faits depuis des jardins et avec des jardiniers, au centre de leur vie, au gre du temps qui passe et du temps qu’il fait. « D’un jardin, l’autre » est le fruit d’un travail au long cours, mene dans des jardins situes au cœur du champ social. A la passion qui s’y exerce font echo des notions plus vastes comme le travail, l’enfermement, l’utopie, le bonheur…

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