Abstract
Cet article examine les comptes rendus de Walter Pater portant sur les ecrits d’auteurs francais contemporains parus en periodiques entre 1886 et 1890 afin de montrer que le choix des periodiques, des titres recenses obeit aux contraintes journalistiques et sociales de l’epoque marquee par des debats sur la morale et des campagnes mediatiques ciblant essentiellement la litterature francaise d’avant-garde et certains auteurs (Flaubert, Zola). Toutefois Pater se montre habile en rendant compte d’auteurs controverses et d’auteurs reconnus (Feuillet, Lemaitre, Filon, Fabre, Amiel) qu’il oppose subtilement afin de rendre son opinion plus indefinissable mais surtout de mediter sur la question de la croyance puisque tous les textes et les auteurs mentionnes partagent la caracteristique de se confronter a la question de la croyance en des temps de secularisation. Cette habile negociation des contraintes journalistiques et culturelles permet a Pater de presenter sa propre conception de la croyance.
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