Abstract

Du Principe fédératif de P.-J. Proudhon présente le point de vue classique que la liberté est sauvegardée par la dispersion fédérate du pouvoir. Bien qu'il soit naturel de l'étudier à la lumière des programmes contradictoires de ses critiques, notamment Marx et Lénine, ce n'est pas seulement dans un contexte socialiste que sa prétention a de l'intérét. La liaison entre fédéralisme et liberté a constamment été réfutée par les politologues occidentaux. Sans défendre ici le point de vue de Proudhon, l'auteur soutient que les critiques du fédéralisme n'ont pas abordé la notion de » liberté « que Proudhon avail à l'esprit: une liberté politique qui requiert d'être replacée dans le contexte des théories » républicaines classiques « du dix-huitième siècle et même d'avant cette période. La liberté, pour Proudhon, englobe la re-politisation d'un état dans lequel le pouvoir exécutif est devenu excessif; la liberté est sauvegardée par le fédéralisme, prétend-il, dans la mesure où l'application du fédéralisme permet aux communautés régionales de retrouver une vie politique interne. Bien que ces propositions d'institutions soient sous plusieurs aspects bien imparfaites, sa thèse propose des arguments à l'appui de l'idée que les divisions des loyautés dans un système fédéral pent être tout spécialement reliée à la liberté entendue dans son sens politique.

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