Abstract

Au moins 18 taxa et « catégories » de restes, pour la plupart carbonisés, ont été identifiés lors des analyses des macro-restes botaniques (charbons de bois exclus) du site Epipaléolithique multi-phase de Öküzini (16560 ±180 uncal BP [18200-17400 cal ВС] à 12130 ±100 uncal BP [14400-1 1 800 cal ВС]) et Karain В (env. 15000 uncal В P). L'importance et le rôle des plantes - en particulier dans l'alimentation et pour la détermination de la mobilité - ont été évalués à l'aide de données quantitatives et qualitatives. Les noix (principalement Amygdalus, amande sauvage) , fruits (essentiellement Pyrus, poire sauvage), bulbes, racines ou rhizomes semblent avoir occupé une place particulière dans ces sociétés pendant toutes les phases de l'Epipaléolithique, au détriment des plantes à petites graines. Les plantes alimentaires attestées fournissaient des hydrates de carbone, lipides et micronutriments complétant bien l'alimentation carnée et représentaient pour la plupart des ressources prédictibles, faciles à cueillir et à préparer. Les amandes, par leur richesse en graisse, pouvaient représenter une ressource saisonnière vitale, justifiant l 'addition de travail requis pour enlever leur toxicité. Selon les indices de saisonnalité des plantes et de la faune ongulée de Öküzini, la grotte pourrait en toutes saisons avoir été occupée de façon périodique mais plus particulièrement au printemps et en automne.

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