Abstract

Depuis les années 1960, l’appellation de sépulture collective est d’un emploi commun en archéologie. Elle a pourtant suscité de nombreuses discussions, notamment parce qu’elle est aussi utilisée pour désigner des structures et des fonctionnements observés en ethnographie et qu’il existe de ce fait une tendance permanente pour lui accorder une signification sociale de plus en plus grande. Cela amène à se poser deux questions : pouvons-nous conserver sous sa forme actuelle la terminologie employée ou devons-nous la modifier ? Et, surtout, pouvons-nous continuer à utiliser le même concept à la fois en archéologie et en ethnologie, et si oui à quelles conditions ? En définissant correctement l’unité analytique de référence qu’est la sépulture, puis en examinant les différentes manières possibles d’y réunir des morts, on peut finalement montrer que la terminologie française actuelle se rapportant à la sépulture collective est tout à fait opérationnelle en archéologie comme en ethnologie et est transposable d’une discipline à une autre dès lors que l’on évite absolument d’intégrer une fonction sociale dans les définitions. On peut toutefois apporter quelques ajustements à ces dernières pour lever certaines ambiguïtés et en assurer la cohérence, ainsi que quelques précisions d’utilisation. Par ailleurs, l’opposition classique entre la sépulture multiple et la sépulture collective apparaît fondamentale, parce qu’elle permet de dégager un comportement mortuaire particulier et de conjecturer que toutes les sépultures collectives archéologiques ont été établies pour réunir des individus liés par la parenté.

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