Abstract

RésuméLe 11 janvier 2013, le président François Hollande justifiait une intervention militaire française au Mali sur la possibilité de l'effondrement de l'État malien face à une rébellion armée dans le Nord du pays. La guerre était ainsi autorisée et expliquée par l'incapacité de l'État malien à répondre à la menace. Ces explications et analyses centrées sur les enjeux sécuritaires cachent plus qu'elles ne révèlent, notamment les objectifs ontologiques de la guerre et ses enjeux identitaires. Afin de les révéler, cet article articule l'interaction entre le déploiement de la violence internationale et la construction d'un État et d'un imaginaire politique maliens. Nous concluons que la paix au Mali en 2013 a été recherchée par la militarisation de la gouvernance démocratique, avec pour effet de consolider le modèle de gouvernance d'avant-guerre. Contrairement aux analyses axées sur la sécurité, cet article démontre que les frontières et les limites du conflit malien ne sont pas seulement territoriales, mais identitaires et idéologiques.

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