Abstract

Introduction Les travaux de recherche caractérisant les disparités en matière de consommation de substances entre les jeunes faisant partie de minorités de genre et les jeunes ne faisant pas partie de minorités de genre, c’est-à-dire les filles et les garçons, sont limités. L’objectif de cette étude était d’explorer les différences dans les comportements liés à la consommation de substances entre groupes d’identité de genre et de déterminer les facteurs de risque et les facteurs de protection correspondants. Méthodologie Nous avons utilisé les données transversales associées aux élèves canadiens du secondaire (n = 42 107) qui avaient participé à l’année 8 (2019-2020) ou à l’année 9 (2020-2021) de l’étude COMPASS. Des modèles de régression logistique hiérarchiques nous ont permis d’estimer la consommation de substances (cigarettes, cigarettes électroniques, consommation excessive d’alcool, cannabis et opioïdes à des fins non médicales). Les variables prédictives comprenaient les caractéristiques sociodémographiques, la consommation d’autres substances, les résultats en matière de santé mentale, les liens avec l’école, l’intimidation et une vie familiale heureuse. Nous avons utilisé des termes d’interaction pour tester les mesures de la santé mentale en tant que modérateurs de l’association entre l’identité de genre et la consommation de substances. Résultats Comparativement aux jeunes ne faisant pas partie de minorités de genre, les jeunes faisant partie de minorités de genre avaient une prévalence plus élevée pour tous les résultats liés à la consommation de substances. Dans les analyses ajustées, les jeunes faisant partie de minorités de genre avaient une probabilité plus élevée de fumer des cigarettes, de consommer du cannabis et d’utiliser des opioïdes à des fins non médicales et une probabilité plus faible d’utiliser des cigarettes électroniques par rapport aux autres jeunes. La probabilité de consommer une substance donnée était plus élevée chez ceux qui consommaient d’autres substances. La connexion à l’école et une vie familiale heureuse avaient un effet protecteur contre toutes les substances, sauf la consommation excessive d’alcool. La victimisation par intimidation était associée à une plus grande probabilité d’usage de cigarettes, de cigarettes électroniques et d’opioïdes à des fins non médicales. Nous avons observé des interactions statistiquement significatives entre l’identité de genre et l’ensemble des mesures de la santé mentale. Conclusion Nos constatations soulignent l’importance de recueillir une mesure de l’identité de genre dans les enquêtes sur les jeunes et de prioriser les jeunes faisant partie de minorités de genre dans les programmes de prévention, de traitement et de réduction des méfaits liés à la consommation de substances. Les études ultérieures devraient porter sur les effets de l’identité de genre sur le début et l’évolution de la consommation de substances chez les adolescents canadiens au fil du temps.

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