Abstract

Resume La prolactine injectee pendant un jour a des lapines pseudogestantes induit l'accumulation des RNA messagers des caseines dans la glande mammaire. Trois jours apres la fin du traitement par la prolactine, les RNA messagers des caseines sont revenus a leur niveau de base chez les animaux traites par le CB 154, une drogue qui supprime la secretion de prolactine par l'hypophyse. Quand l'acetate d'hydrocortisone est injecte pendant les trois premiers jours en meme temps que le CB 154 apres le traitement initial par la prolactine, les RNA messagers des caseines se maintiennent a un haut niveau. Ce maintien n'a pas lieu lorsque la colchicine, qui est connue pour bloquer l'action inductrice de la prolactine, est injectee en meme temps que le steroide et le CB 154. En culture d'organes, la prolactine ajoutee au milieu de culture pendant seulement six heures est capable d'induire la synthese des caseines pendant au moins un jour apres avoir ete retiree du milieu de culture. Cette persistance de l'effet de la prolactine est supprimee par une addition d'anticorps anti-prolactine ou de colchicine au milieu de culture a partir de six heures. La prolactine ajoutee pendant seulement deux ou six heures a des milieux de culture de cellules epitheliales mammaires isolees, est capable d'induire l'accumulation des RNA messagers des caseines pendant au moins un jour apres que l'hormone ait ete retiree du milieu de culture. Cet effet de la prolactine est dans tous les cas supprime par l'addition d'anticorps anti-prolactine au milieu de culture. La colchicine ajoutee apres l'action initiale de la prolactine n'est inhibitrice que si la stimulation prolactinique etait d'une intensite moderee. Apres le retrait de la prolactine du milieu de culture, un nombre indecelable de recepteurs est occupe par l'hormone. Ces donnees suggerent qu'une quantite tres petite de prolactine peut se lier fermement a ses recepteurs. Cette association prolactine-recepteur est suffisante pour permettre la formation d'une quantite substantielle de relais intracellulaires de la prolactine portant l'information des recepteurs jusqu'aux genes des caseines. L'hormone qui reste fermement liee a ses recepteurs doit etre localisee essentiellement sur les membranes plasmiques puisque l'action de l'hormone peut etre arretee par des anticorps anti-prolactine. Apres un traitement aigu par la prolactine, une proportion notable des complexes prolactine-recepteur a ete transformee pour devenir refractaire a l'action de la colchicine.

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