Abstract

Cet article entend questionner la pertinence du musée ethnographique en tant que forme muséale, non pas dans son contexte européen, mais en contexte postcolonial – une dimension étrangement absente des réflexions sur la décolonisation des musées ethnographiques – à partir du cas de la province du Sindh au Pakistan. Il s’agit ici de comprendre comment les musées ethnographiques participent d’un processus de folklorisation de la culture du Sindh, via notamment les recherches folkloristes menées au sein des institutions culturelles provinciales et dans le cadre d’une politique visant à établir une nouvelle discipline, la « sindhologie », ou l’étude du Sindh. Dans les musées ethnographiques, les représentations folklorisées à travers les dioramas reproduisent la vision essentialiste de l’ethnographie coloniale sans se départir des hiérarchies de valeurs entre culture nationale et « sous-cultures », que celles-ci soient régionales ou propres à certains groupes sociaux. Ainsi, si le musée ethnographique postcolonial permet dans le cas du Sindh de résister à la domination de l’État du Pakistan, il reproduit aussi les rapports de pouvoir existants.

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