Abstract

Près de 5 % des immigrés résidant en Espagne ont décidé de quitter le pays en 2009. L’Espagne est récemment devenue à la fois un pays d’accueil des migrants internationaux et un point de départ pour les immigrés. Cette émigration n’implique toutefois pas systématiquement un retour au pays d’origine. L’article analyse l’émigration des immigrés résidant en Espagne, en distinguant les retours au pays des mouvements à destination d’un pays tiers, pour la période 2002-2009. À partir des changements de résidence répertoriés dans les registres de population (EVR), l’auteure étudie les caractéristiques sociodémographiques des immigrés et celles sur les pays de destination et d’origine des migrants, ainsi que leurs effets sur la probabilité de retour. Les immigrés venus d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine ont de moindres probabilités de rentrer dans leur pays de naissance. Les résultats montrent que plus le PNB par tête dans le pays de destination est important ou plus le taux de chômage dans la région d’origine est élevé, plus la probabilité d’émigration vers un pays tiers est forte ; plus l’effectif des immigrés est important par rapport à la population de la région d’accueil, plus la probabilité est forte que l’émigration se fasse vers le pays d’origine.

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