Entre fidélité olympique et nationale. Le cas du membre du CIO Alberto Bonacossa

Abstract

Le comte Alberto Bonacossa (Vigevano 24.8.1883 – Milan 30.1.1953) est l’un des plus importants et influents dirigeants sportifs italiens au XX e siècle. Il va ainsi occuper des fonctions à différentes époques de la période libérale de l’Italie à la République, en passant par la période fasciste. Pour ne citer que ses engagements internationaux il fut notamment président de la Fédération internationale de motocyclisme, vice-président de celle des Automobile-clubs, membre de la Ligue international du hockey sur glace et de l’International Skating Union, mais surtout, à partir du 1925 membre du CIO et (dès 1935) de son Comité exécutif. Dès lors l’ambition de notre article est d’analyser en détail les étapes de la carrière d’Alberto Bonacossa, en particulier pour saisir l’importance de son appartenance à une noblesse italienne dans le cadre de son engagement dans des réseaux sportifs internationaux dominés par une culture qui était en même temps cosmopolite, transnationale et patriotique/nationaliste. Nos analyses reposent notamment sur les archives du comité national olympique italien (CONI) et sur les archives du CIO, et celles-ci doivent permettre de souligner comme les tensions entre le national et l’international se réactualise singulièrement au sein des organisations sportives internationales, autour de certaines biographies.