Abstract

AbstractRepresentations of language as a tool for exerting social power are steadily increasing in the French cinema of the twenty-first century. In linguistically diverse films like Laurent Cantet’s Entre les murs (2008), language is used by institutions to establish hierarchies, and by individuals to undermine them. In such films, both French and other languages can constitute a narrative device in themselves, and a weapon for challenging authority and manipulating others. Such a cinema raises important questions concerning the role of language in today’s France. This article examines the ways in which language is harnessed as a tool for both constructing and deconstructing power relationships in the environment of the contemporary French collège in Entre les murs. Within the film’s ritualized classroom setting, the bourgeois French teacher and multicultural student cohort use variations of French and other languages, including undervalued slang forms such as verlan and tchatche, to dominate one another and (re) negotiate the social hierarchy. The result is a linguistic battleground, in which the codified power relations of the teacher–student dynamic are undermined. The film thus prompts us to reconsider what it means to “master language” in relation to cinema and the contemporary concept of “Global French.”RésuméDans le cinéma français du 21e siècle, de plus en plus souvent, la langue est représentée comme un outil de pouvoir. Dans les films multilingues comme Entre les murs de Laurent Cantet (2008), la langue aide à la fois les institutions à établir des hiérarchies, et les individus à les remettre en question. Dans ces films, la langue – qu’elle soit le français standard, l’argot ou une langue étrangère – peut représenter un élément narratif important, et même une manière de contester l’autorité et de manipuler les autres. Ce cinéma soulève des questions importantes sur le rôle de la langue dans la France d’aujourd’hui. Cet article examine les manières dont les personnages d’Entre les murs utilisent la langue pour négocier les relations de pouvoir dans l’environnement du collège contemporain français. Dans un espace politique et ritualisé, le professeur français bourgeois et sa classe multiculturelle utilisent plusieurs formes du français, y compris le verlan et la tchatche, ainsi que d’autres langues, pour (re) négocier la hiérarchie sociale. L’école devient par conséquent un champ de bataille linguistique, où les relations de pouvoir professeur-étudiants sont mises en question. Le film nous pousse donc à reconsidérer les concepts de “la maîtrise de la langue” et du “français mondial” (“Global French”) dans le contexte du cinéma contemporain.

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