Abstract

L’objectif de la nouvelle architecture du systeme financier international est de maitriser l’instabilite financiere internationale en ameliorant la transparence et la surveillance des marches, et en suscitant une plus grande responsabilite des acteurs, tant prives que publics, dans la prevention et la gestion des crises. Mais il est tres improbable que la nouvelle architecture prenne la forme d’un ensemble de regles de droit dont la combinaison deboucherait sur un nouveau systeme s’imposant a la communaute internationale, a l’image de la creation du FMI en 1944. Il s’agit d’une reponse pragmatique a l’instabilite financiere internationale et non pas d’une avancee institutionnelle quant aux modes de gouvernance monetaire et financiere a l’echelle internationale. Si l’ambition de consolider l’architecture financiere internationale marque d’ores et deja un inflechissement tres net de doctrine, qui s’apparente a un nouveau compromis neo-liberal et se rapproche partiellement du liberalisme enchâsse de l’apres-guerre, prone par J. M. Keynes, ce compromis parait tout a la fois ambigu et inacheve, autant dans ses fondements que dans sa mise en œuvre. Tel est l’objet de cette analyse que de cerner l’economie politique de cette architecture. On examine d’abord les contours officiels de la nouvelle architecture en montrant que ce programme est d’abord une reponse politique, impulsee par la diplomatie americaine et pilotee par le G 7, aux contagions systemiques des annees 1990. On montre ensuite en quoi le projet d’architecture, compte tenu des fondements theoriques qui le sous-tendent et de la methode mise en œuvre, peut etre analyse comme un compromis pragmatique dont l’application reste encore inachevee et qui ne saurait pleinement repondre aux defis du risque systemique.

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