Abstract

The historiography of Quebec agriculture has changed many times. Historians once confused ethnicity and economic rationality, contrasting traditional French Canadian farmers to ‘commercialized’ English-speaking agriculturalists maximizing their economic utility. The reaction to this discriminatory view was to discard ethnicity altogether. In the 1970s some historians promoted the French Canadian habitants to the rank of commercial producers and, in the 1980s, other historians reversed this trend and demoted all Quebec farmers, be they French or English Canadian, to the status of inefficient, non-commercial producers. Ethnicity was deemed irrelevant, and production was governed by the same economic rationality. In regional histories, however, ethnicity has surreptitiously crept back in. Recent histories of the Eastern Townships still put large anglophone producers on a separate footing, suggesting a link between ethnicity (English Canadians) and economic rationality (commercialization). To compound the confusion, ethnicity is rarely treated adequately since the various English-speaking ethnic groups (American, Scottish, or Irish) are lumped together in a single monolithic category of‘English Canadians’ and contrasted to the habitants. In this article we dissociate ‘circumstantial factors’ from cultural preferences and economic rationality. We first assume that disparities in size have mostly to do with circumstances (time of arrival, location, demographic fortune, physical strength, health, and so on), but that such circumstances do not explain all the choices farmers make about the products they cultivate or the types of animals they breed. If those choices were randomly distributed, cultural preferences (ethnicity) would not have any relevance. Observable statistical ‘tendencies’ suggest, however, that cultural preferences have some influence on agricultural choices, although nothing to do with economic rationale. To evaluate the latter, we have separated the largest producers from the small- to medium-sized ones and used a new conceptual and theoretical framework to assess their economic rationale. When applied, this framework revealed that the same ‘residential’ rationale operated from the smallest to the largest producers in East-Farnham in 1871. Abstract: L’historiographie de l’agriculture au Quebec a connu bien des changements. 11 fut un temps ou les historiens confondaient ethnicite et rationalite economique, opposant les «paysans» canadiens-francais fermement accroches a leurs traditions aux agriculteurs anglophones tournes vers l’avenir et la «commercialisation», affranchis de la tradition et determines a maximiser leur utilite economique. Une nouvelle vague d’historiens reagirent a cette vision discriminatoire en ignorant tout simplement l’ethnicite. Dans les annees 1970, certains historiens eleverent les habitants canadiens-francais au rang de producteurs commerciaux et, dans les annees 1980, d’autres renverserent la vapeur et retrograderent tous les cultivateurs du Quebec, Canadiens francais et Canadiens anglais confondus, les considerant comme des producteurs non commerciaux inefficaces. L’ethnicite etait jugee sans rapport avec la question, et l’on estimait que la production etait systematiquement determinee par la meme rationalite economique. Mais quand on laisse de cote l’historiographie avec un grand «H» pour se tourner vers les histoires regionales, l’ethnicite refait subrepticement surface. Les histoires recentes des Cantons de l’Est, par exemple, traitent toujours des gros producteurs anglophones comme s’il s’agissait d’une categorie distincte, suggerant ainsi implicitement qu’il existe un lien entre ethnicite (Canadiens anglais) et rationalite economique (commercialisation). Pour rendre les choses encore plus compliquees, l’ethnicite fait tres rarement l’objet d’un traitement adequat, car les divers groupes ethniques anglophones (ceux d’origine americaine, ecossaise ou irlandaise) sont tous regroupes sous la meme banniere monolithique des «Canadiens anglais» et mis en opposition avec les «habitants». Dans cet article, nous tentons de dissocier de facon aussi nette que possible les «facteurs conjoncturels» des preferences culturelles et de la rationalite economique. Nous partons de l’hypothese que les disparites sur le plan de l’importance des groupes sont davantage tributaires des circonstances (moment et lieu de l’arrivee des populations, sort demographique, force physique, sante, etc.), mais que ces dernieres ne fondent pas tous les choix des cultivateurs quant a la combinaison particuliere de produits qu’ils cultivent ou au genre d’animaux qu’ils elevent. Si ces choix etaient aleatoires, alors nous pourrions conclure que les preferences culturelles (l’ethnicite) ne sont pas determinantes; or, on a observe des «tendances» statistiques qui semblent indiquer qu’elles pourraient avoir une certaine influence sur les choix des agriculteurs, bien qu’elles n’expliquent en rien leur rationalite economique. Pour comprendre cette derniere, nous avons considere separement les gros producteurs (ceux que l’on designe dans certains textes comme des producteurs «commerciaux»), les producteurs d’importance moyenne et les plus petits, et utilise un nouveau cadre de reference conceptuel et theorique. Ce cadre de reference montre que, en 1871, les producteurs d’East-Farnham, des plus petits aux plus gros, avaient en commun une rationalite «residentielle».

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