Abstract
<titre>Résumé</titre>À la question de savoir si le droit du commerce international favorise l’insécurité alimentaire ou non, les réponses s’opposent. Les uns s’arc-boutent contre l’OMC et développent des arguments souverainistes qui prônent la fermeture des frontières afin de permettre aux États de pratiquer l’autosuffisance alimentaire. Les autres prêchent à l’excès les mérites du libre-échange, faisant presque oublier que les famines continuent de tuer quotidiennement malgré l’augmentation des flux de produits agricoles au plan mondial. Le rapport dialectique entre la souveraineté alimentaire et le libre-échange ne fournit pas actuellement de réponses adéquates. C’est au contraire dans une combinaison de chacune de ces thèses que pourraient être trouvées des réponses aux problèmes d’insécurité alimentaire. Le droit positif de l’OMC tente bien de réaliser un compromis par le biais de flexibilités qu’il offre aux États dans la mise en œuvre de leurs obligations commerciales, mais ce compromis reste insuffisant face aux conséquences du problème. Le temps est venu que le droit du commerce international apporte sa pierre à l’édification d’un monde plus juste au plan social. Certains outils existent, mais doivent être révisés, d’autres sont à imaginer.
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