Abstract

Depuis Disgrace (1999) et jusqu’à The Childhood of Jesus (2013), J.M. Coetzee présente toute une série de personnages d’origine européenne qui cherchent leur place dans la nouvelle société post-apartheid. Cet article analyse l’expérience du déracinement lié à la perte de pouvoir qu’ils éprouvent. Il étudie trois parcours : celui de David Lurie dans Disgrace, celui d’Elizabeth dans Elizabeth Costello et celui de Simón dans The Childhood of Jesus. La situation de ces personnages est une métaphore du paradoxe vécu par les anciens colons dont l’identité était définie par la distance qu’ils gardaient avec les habitants des terres sur lesquelles ils étaient venus s’établir. L’ère post-apartheid, en les obligeant à partager le même territoire, apparaît comme une remise en cause de leur identité distincte et de l’espace littéraire qu’ils occupaient. L’étude de ces personnages qui s’éloignent de plus en plus de l’espace sud-africain finit par amener la question de savoir si le roman The Childhood of Jesus ne serait pas l’expression de l’échec de la communauté lorsqu’elle cherche à trouver sa place hors du pays natal. Une telle interrogation amène à se demander si le déracinement lui-même n’apporterait pas une raison d’être transitoire à un écrivain auto-exilé, en quête d’un nouvel espace littéraire.

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