Abstract

L’article présente un point de vue sur l’immigration étrangère en Italie : il essaye de montrer comme elle se trouve coincée entre une demande économique très dynamique pour environ vingt ans (5,3 millions de résidants étrangers fin 2010) et une politique qui, surtout à l’heure actuelle, voudrait en principe fermer les portes et arrêter la transformation multiethnique de la société. Mais la fermeture doit enfin composer avec les exigences et les transgressions pratiques des acteurs économiques sur le terrain clé de la régulation du marché du travail. Ce décalage a produit six lois de régularisation en 22 ans, la dernière en 2009, promulguée par le gouvernement actuel. La rhétorique politique d’hostilité croissante et de fermeture apparente doit donc se confronter, à un moment donné, avec une pratique d’acceptation économique silencieuse de l’immigration, de la part des entreprises, mais aussi des familles comme donneurs d’emploi. Par contre, on peut dire que l’Italie – et surtout ses régions et villes plus riches – vivent une profonde contradiction dans le rapport avec la composante immigrée de leur population : dans les faits, elles sont en train de devenir toujours plus multiethniques, dans leurs représentations culturelles elles tendent à refuser cette réalité.

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