Abstract
L'article montre comment l'édit de Nantes (1598), qui avait été critiqué par les protestants français au moment où il fut promulgué, devint peu à peu pour eux le symbole de leur appartenance à la communauté nationale française et de la reconnaissance de leur spécificité religieuse. Mais c'est en définitive après sa révocation (1685) que cet édit prend, aux yeux des porte-parole huguenots, toute sa valeur. Réfléchissant d'un point de vue théologique, mais aussi historique, juridique et philosophique, ils y voient le symbole de la liberté religieuse. Cependant, c'est en faisant le deuil de leur statut perdu depuis la révocation de l'édit de Nantes qu'ils parviennent à développer une pensée originale à propos des rapports entre l'État et l'individu. Ils doivent pour cela distinguer le sujet ou Je citoyen d'une part, et Je croyant d'autre part. Or cette distinction impose de renoncer à la nostalgie d'un corps protestant, reconnu comme tel, au sein du royaume de France.
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