Des activités informelles aux activités formelles: les difficultés d’accès à l’emploi des femmes immigrées

Abstract

AbstractMigrant women have increasingly entered the French labor market. Various observations, that include associations meetings and conferences, have shown the extent of the difficulties confronting migrant women. A major difficulty is obtaining resident permits to stay in France. Many women work, but find themselves limited to sectors offering only housework, cleaning, baby-sitting and care jobs, often in illicit work or partially legal activities. The difficulties which we stress in this article are based on two factors: those relating to life style reconciliation – such as demands imposed by daily routine, problems of finding baby-sitters, even arising from urban transportation – and those relating to non-respect of workers’ rights and different forms of discrimination.RésuméLes femmes immigrées en France cherchent de plus en plus souvent à travailler. Une enquête de terrain, ainsi que diverses rencontres d’associations, ont permis de recenser les obstacles à leur insertion professionnelle. Une difficulté importante concerne l’accès à un titre de séjour. Beaucoup de femmes travaillent, mais restent cantonnées dans quelques secteurs (nettoyage, ménages, garde d’enfants, aide à domicile), souvent dans des activités non ou semi-déclarées. Cet article met particulièrement l’accent sur deux séries de difficultés: celles d’articulation des temps de vie sociale – complexité des emplois du temps, problèmes de garde d’enfants et de déplacements dans l’espace urbain – et celles liées au non-respect du droit du travail et à différentes formes de discrimination.