Abstract
Diderot face à ses portraits. Diderot face à son portrait le plus connu, exécuté par Michel Van Loo, et dont il détaille la composition dans son Salon de 1767. Cette rencontre entre le modèle et l’œuvre devient l’occasion d’une réflexion sur l’authenticité de toute représentation. La peinture est-elle capable de reproduire fidèlement le moi toujours changeant du philosophe ? Ou bien est-ce à l’écriture de s’en charger ? C’est au travers de sa propre image que Diderot, ici en pleine crise d’identité, tente de faire dire à la peinture son désir d’immobilité comme son souci de véracité. Mais c’est aussi en déconstruisant sa propre image que Diderot effectue en retour son autoportrait, prêt à être légué, en toute sincérité, à la postérité.
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