Abstract

Le livre important de Marc Meulenbeld, Demonic warfare (2015), demontre a quel point les rituels taoistes de canonisation des forces demoniaques informent etroitement les recits de plusieurs grands « romans » en langue vulgaire de la fin des Ming, au premier rang desquels L’Investiture des dieux. Tout en acceptant pour l’essentiel la these du specialiste des etudes taoistes qu’est Meulenbeld, ce compte-rendu prend quelque distance avec sa radicalite (les grands recits vernaculaires sur la pacification des demons seraient avant tout a considerer comme exemples de discours paraliturgiques) pour defendre l’interet de continuer a les aborder sous l’angle litteraire. Une telle approche, toutefois, ne semble plus possible qu’en integrant pleinement les apports de l’anthropologie et des sciences religieuses, et doit conduire les historiens de la litterature chinoise a se garder de ranger trop hâtivement les grands recits en langue vulgaire de la Chine imperiale dans un genre « romanesque » defini a partir des canons de la litterature europeenne.

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