Abstract

Le mouvement argentin des assemblées populaires de quartier émerge en 2001 dans le contexte d’une crise économique et politique majeure. Celle-ci ne donne pas seulement lieu à des manifestations et réclamations adressées à l’État, mais aussi à l’expérimentation d’une réorganisation politique à partir d’assemblées de citoyens auto-organisées à l’échelle locale. À Buenos Aires, ces assemblées se fédèrent pendant plusieurs mois à l’échelle de la ville, avant de développer des formes de coopération ponctuelles pour celles qui s’implantent durablement. Cet article s’attache à analyser la contribution de ce mouvement à la démocratie du point de vue de la philosophie politique. Les pratiques épistémiques du mouvement, visant à développer la connaissance des problèmes sociaux et la formation d’une culture propice à l’autogouvernement, y sont en particulier envisagées afin d’esquisser la spécificité de l’apport démocratique des mouvements municipalistes. L’échelle locale et le mode d’organisation en assemblée donnent en effet lieu à un ensemble de pratiques épistémiques spécifiques, qui peuvent fournir des outils pour penser l’approfondissement des normes démocratiques d’inclusion et de participation.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call