Abstract

Sous la plume de Bernhard Waldenfels, la question de l’étranger se présente sous des traits de prime abord méconnaissables pour le théoricien politique. Plutôt que de considérer que la question fondamentale est celle de l’accueil qu’une communauté politique se doit de réserver à des étrangers, migrants de toutes natures qui se présentent aux frontières de son territoire ou aspirent à en devenir membre, Waldenfels se demande s’il est possible de rendre compte d’une hospitalité à l’étranger dans sa généralité la plus abstraite. Est-il possible de justifier une ouverture de principe à l’expérience de l’étrangeté associée à la rencontre de l’étranger ? Et, le cas échéant, comment penser la réponse que nous apportons à cet étranger vecteur d’inattendu, de déconcertant ou de surprise ? Partant de ce faisceau d’interrogations, cet article défendra que la phénoménologie politique de Waldenfels partage de nombreux traits avec la démocratie entendue comme le régime politique le plus à même d’accueillir l’imprévisible, telle qu’on peut la retrouver notamment sous la plume de Claude Lefort. Suivant cette lecture politique de Waldenfels, la « politique de l’étranger » entendue comme l’ouverture à l’aiguillon de l’étranger n’est pas sans influer sur la politique de l’hospitalité au sens usuel du terme comme politique migratoire.

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