Abstract

De leur collaboration fructueuse sur l’un des films les plus marquants de l’histoire cinematographique, 2001 : L’odyssee de l’Espace (1964-1968) jusqu’a leur tentative avortee, dans les annees 90, pour developper une histoire inspiree de la nouvelle Supertoys Last All Summer Long de Brian Aldiss (finalement adaptee par Steven Spielberg avec I.A.: Intelligence Artificielle), Stanley Kubrick et Arthur C. Clarke entretinrent une longue amitie jusqu’a leur mort, qui fut decrite comme un « heureux mariage cerebral » ; les deux hommes se stimulaient l’un l’autre en s’echangeant des idees et se lancant des defis, et ce depuis la premiere lettre ecrite par le realisateur le 31 mars 1964, dans laquelle il fait part de son intention de collaborer avec l’auteur pour creer « le tant attendu “premier chef d’œuvre” de science-fiction au cinema ».La relation qui s’etablit entre l’ecrivain et le cineaste, essentiellement envisagee a travers le prisme des declarations de Clarke au sujet du tournage de 2001 dans ses Memoires, fut souvent decrite comme difficile voire conflictuelle, en accord avec l’image d’Epinal de Kubrick, le « genie dictatorial ». Grâce a l’etude de la correspondance conservee aux Archives Stanley Kubrick ainsi que dans la collection Arthur C. Clarke recemment ouverte au musee Smithsonian de l’etat de Virginie, cet article propose de reexplorer cette collaboration en se concentrant sur certains moments cruciaux dans l’evolution du script de 2001 ainsi que sur les problemes lies a la publication du roman eponyme. Enfin, nous reviendrons sur la seconde collaboration des deux artistes, actuellement peu etudiee, lors de l’adaptation de Supertoys ; nous pourrons ainsi comparer ces deux experiences et considerer les evolutions quant aux attitudes, aux methodes de travail et aux interets du duo a travers le temps.

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