Cytomegalovirus as a cause of recurrent corneal endotheliitis in the Canadian population

Abstract

ObjectifPrésenter les manifestations cliniques, la réponse au traitement antiviral et les résultats visuels à long terme de l'endothélite à cytomégalovirus (CMV) au sein d'une cohorte canadienne. NatureÉtude rétrospective d'une série de cas. ParticipantsUn total de 7 patients (9 yeux) atteints d'endothélite cornéenne ont été adressés à une clinique spécialisée dans le traitement des troubles de la cornée intégrée à un important établissement canadien. MéthodesOn a réalisé un examen rétrospectif de tous les patients qui avaient consulté un seul et même chirurgien spécialisé dans les troubles de la cornée en raison d'une endothélite cornéenne. Les patients ont subi une ponction de chambre antérieure et obtenu un résultat positif lors d'un test de dépistage (réaction en chaîne de la polymérase) du CMV. Tous les patients ont reçu le valganciclovir par voie orale pendant un minimum de 3 mois. Les principaux paramètres de mesure comprenaient l'acuité visuelle, la maîtrise de l'hypertension oculaire, la dépendance médicamenteuse et l’état de la cornée. RésultatsLa durée moyenne du suivi a été de 76,4 ± 11,8 mois. Seuls 2 patients présentaient une atteinte bilatérale. On compte 3 types de manifestations de l'endothélite touchant la cornée : les lésions linéaires, disciformes et circinées. La meilleure acuité visuelle corrigée est passée d'une moyenne de 0,48 ± 0,19 logMAR lors de la visite initiale à 0,24 ± 0,11 logMAR lors de la dernière visite de suivi. La pression intraoculaire, pour sa part, est passée d'un maximum de 35 ± 3,1 mm Hg à 14,2 ± 4,3 mm Hg. Le nombre d'antiglaucomateux a diminué, passant de 2,6 ± 0,45 collyres à 0,89 ± 0,29. On a dû procéder à une transplantation endothéliale dans 2 yeux. Le valganciclovir a été bien toléré par l'ensemble des patients; au moment de la dernière visite de suivi, l’état de tous les patients était stable sous l'effet de faibles doses de valganciclovir (dose moyenne hebdomadaire : 1395 mg). ConclusionsLe CMV est une cause peu fréquente, mais cliniquement significative, d'endothélite cornéenne et doit être pris en considération dans le diagnostic différentiel de l'endothélite cornéenne, même au sein d'une population immunocompétente. Nos résultats étayent ceux d’études antérieures selon lesquels le CMV réagit très bien au valganciclovir par voie orale et illustrent pour la première fois l'efficacité d'un traitement antiviral d'entretien faiblement dosé au long cours.