Abstract

L’écrivain guinéen Alioum Fantouré inaugure dans la littérature guinéenne « le procès des indépendances » avec ses deux premiers romans. Il y dénonce la dictature et le culte de la personnalité qui lui sert de support dans un contexte de privation de libertés et d’abus de tous genres. L’une des originalités de son écriture réside dans le fait que ces tares sont assimilées à un culte dont les divinités présentent une figure de monstruosité qui se lit également sur le plan formel, surtout si l’on jette un regard attentif à la composition de son deuxième roman, Le Récit du cirque.
 Le présent article s’efforce de démontrer ce qui est monstrueux dans ces divinités et le culte qui leur est voué ainsi que dans ces textes qui les mettent en scène tout en s’interrogeant sur ce qui, dans le déploiement de cette monstruosité thématique et formelle, fait de ces romans de Fantouré une mise en scène du grotesque tel que défini par Mikhaïl Bakhtine.

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