Abstract

En novembre 1993, face aux menaces pesant sur les champs littéraires et artistiques se forme le Parlement international des écrivains (PIE). Regroupant plus de 300 écrivains et intellectuels du monde entier, le Parlement se voue à écouter « le Cri du Monde » en offrant résidence et hospitalité aux écrivains persécutés et menacés à travers la création du réseau des Villes Refuges. Durant une décennie, le Parlement contribue à la circulation et à la diffusion des œuvres censurées grâce à ses actions et la publication de sa revue Autodafé . Vingt ans après son auto-dissolution, cet article retrace l’itinéraire de ce lieu-parlement en repensant cette assemblée comme une expression particulière du « lieu-commun », tel qu’énoncé par le poète martiniquais Édouard Glissant. Il interroge en quoi le cheminement du Parlement international des écrivains esquisse les fondations d’une approche relationnelle des lieux et de la production culturelle à travers le tissage de réseaux et intrications dans la « totalité-monde ». Enfin, cette contribution avance que le Parlement ouvre sur des prolongements et possibilités poétiques, politiques et relationnelles.

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