Abstract

La pollution des différents compartiments environnementaux est une préoccupation majeure depuis plus d’une cinquantaine d’années. Les sources (i.e. activités industrielles, commerciales et agricoles, pollutions accidentelles, déchets domestiques…), autant que la nature des contaminants (i.e. métaux, nitrates/phosphates, substances pharmaceutiques, pesticides, plastiques…), sont très diversifiées. L’air, le sol, les milieux aquatiques, les sédiments… sont tous touchés, même dans les endroits les plus reculés et sans activité humaine. Depuis seulement quelques années, les études concernant spécifiquement les plastiques se sont accélérées de manière exponentielle, qu’il s’agisse de macroplastiques, de microplastiques et, plus rarement, de nanoplastiques. Ces derniers, moins étudiés à cause de verrous technologiques, constituent probablement la classe de taille la plus susceptible d’impacter les organismes planctoniques tels que les rotifères. Il est attendu que les effets biologiques se situent en particulier au niveau cellulaire, ce qui entraverait le bon fonctionnement métabolique des individus touchés et induirait inévitablement une modification de la place de ces populations au sein de l’écosystème. Ainsi, dans le cadre du projet Meditplast financé par l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse (AERMC), en partenariat avec Veolia et l’université d’Aalborg (Danemark), l’Institut Matériaux Microélectronique Nanosciences de Provence (IM2NP) de l’université de Toulon s’est intéressé à l’écotoxicité des six nanoplastiques les plus utilisés au monde (polyéthylène basse et haute densité LDPE et HDPE, polyéthylène téréphtalate PET, polypropylène PP, polystyrène PS, polychlorure de vinyle PVC). Les capacités de survie, la mobilité et l’efficacité de reproduction de l’espèce Brachionus plicatilis ont été évaluées en fonction de la concentration d’exposition en nanoplastiques. L’effet de la nature, de la taille et du mélange de polymères sur le métabolisme des rotifères a alors été déterminé. Le trajet des microplastiques à l’intérieur des organismes a également été visualisé par fluorescence.

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