Abstract

Cet article analyse les raisons pour lesquelles les entreprises de haute technologie allemandes et germano-américaines étaient, à la fin du XIX e siècle et au début du XX e , perçues dans les cercles de l’industrie chimique américaine comme exagérément portées sur le secret. Il suggère que les entreprises chimiques allemandes n’ont pas seulement mis au point des usages innovants du système des brevets, mais furent également pionnières en matière de stratégie de propriété intellectuelle, sachant combiner l’usage des brevets et celui du secret. Centré sur deux entreprises germano-américaines, Mallinckrodt Chemical Works et Roessler & Hasslacher, cet article rend compte des pratiques restrictives de gestion des connaissances et de la propriété intellectuelle des sociétés allemandes, dans une perspective de comparaison transatlantique. Il met en évidence un écart entre l’association persistante des entreprises technologiques allemandes à la culture du secret et la réalité des orientations prises par les systèmes allemands et américains de gestion de la propriété intellectuelle au début du XX e siècle. En soulignant les usages différents et complémentaires du brevet et du secret, l’article vise aussi à remettre en question l’idée selon laquelle ces deux systèmes seraient mutuellement exclusifs.

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