Abstract

Lieux de mémoire et de recueillement, les cimetières sont également des espaces d’expression artistique. Les monuments funéraires, dont le défunt a lui-même spécifié la forme avant de mourir ou qui est définie par ses proches après le décès, reflètent ainsi souvent sa vie et ses valeurs. Mais au lendemain de la Première Guerre mondiale, cette possibilité n’est pas proposée aux soldats de l’Empire britannique ni à leur famille. Les autorités interdisent en effet le rapatriement des corps et décident du lieu et de la forme des sépultures, par l’intermédiaire de la Commission Impériale des Sépultures de Guerre (IWGC), spécialement créée en 1917 pour aménager et entretenir les nécropoles militaires de l’Empire. Cette décision entraîne alors une vague de mécontentement au sein de la population britannique, portée par celles et ceux, hostiles au gouvernement, qui considèrent ce choix comme une privation d’une partie de leurs droits. En examinant la place de l’art funéraire dans les relations entre les proches des défunts, les autorités britanniques, mais aussi les artistes ayant contribué à l’aménagement des cimetières militaires, cette étude vise à éclairer la place de l’art et la mise en tension de la société britannique au cours de la période 1917-1922.

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