Abstract

Afin de comprendre et de décrire le comportement d’internationalisation des entreprises, les premières recherches menées avant les années 70 se sont concentrées sur les grandes multinationales dont les stratégies d’internationalisation étaient rendues possibles par de lourds investissements. D’autres recherches concernant l’internationalisation des PME, menées aux Etats Unies et en Europe au début des années 80, ont donné lieu à des modèles comportementaux par étapes où la taille est une barrière à l’internationalisation. Or, on constate que de toute petites entreprises (TPE), nouvellement créées, inexpérimentées et avec des ressources limitées, s’internationalisent et déjouent les modèles classiques d’internationalisation en brulant les étapes. L’âge, la taille et les ressources ne sont plus des obstacles à l’internationalisation. Cela fait dire à Cavusgil (1980) que l’internationalisation graduelle des entreprises est devenue caduque. Veilleux et Ferro (2010), confirment que de nos jours, entre 1 et 2% des nouvelles entreprises sont internationales dès leur création et 76% ont des perspectives d’exportation dans les deux premières années. Et la majorité des travaux de recherche menées depuis les années 90 traite la précocité et la rapidité de cette internationalisation d’un point de vue facteurs externes à l’entreprise telle que la saturation des marchés locaux et/ou nationaux, la libéralisation des marchés internationaux ou encore les aides apportées par les gouvernements, la pression concurrentielle ; et d’un point de vue facteurs internes tel que le rôle du dirigeant et ses diverses expériences, l’appui de ses réseaux sociaux, le recours à des nouvelles technologies de communication et de production, les caractéristiques du produit. Cependant, rares sont donc les travaux qui abordent l’internationalisation de ces TPE à travers un apprentissage pédagogique en entrepreneuriat international ; apprentissage médiatisé par l’Université, permettant rapidement à ces entreprises de se positionner sur un marché international. L’objet de cette recherche est justement le questionnement de la pertinence de cet apprentissage ; et ce, à travers notre participation à la formation "Entrepreneuriat International et Développement de l’Entreprise Globale" initié par le "College of Business" de l’Université de l’Indiana (ISU). Il s’agit d’un programme de formation, proposé par le "College of Business" de l’ISU, associant des Universités appartenant aux quatre autres continents : l'Europe, l'Amérique, l'Asie, l'Afrique & l'Océanie. Un groupe mixte d’enseignants-chercheurs et de chercheurs appartenant à ces différentes Universités a bénéficié de ce programme de formation.

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