Abstract

IntroductionLa planification familiale est une stratégie à haut impacts pour la réduction de la mortalité maternelle et pour la prévention de la transmission mère-enfant du VIH. L'objectif de cette étude était de décrire les pratiques contraceptives des femmes infectées par le VIH suivies en ambulatoire au CHU de TreichvilleMéthodesUne enquête transversale descriptive a été réalisée dans les unités de soins ambulatoires aux personnes vivant avec le VIH du CHU de Treichville du 1er avril au 30 juin 2016. Durant cette période, toutes les patientes VIH positives en âge de procréer, fréquentant les services de gynécologie-obstétrique, pneumo-phtisiologie, dermatovénérologie et médecine interne ont été invitées à renseigner un questionnaire standardisé portant sur les caractéristiques sociodémographiques, médicaux et les pratiques contraceptivesRésultatsAu total, 283 femmes ont accepté de participer à l'étude, l'âge médian était de 36 ans avec une parité moyenne de 1,7. Les patientes étaient nullipares dans seulement 22,3% des cas et vivaient en couple dans 54,8% des cas. Elles n'avaient pas d'enfant avec le conjoint actuel dans 68,2% des cas. Le conjoint était informé du statut VIH dans 51,6% des cas. Elles étaient sous traitement antirétroviral dans 92,9% des cas avec une médiane de CD4 de 382 éléments/ml. La majorité des patientes (62,9%) avaient déclaré utiliser une méthode contraceptive moderne. Elles utilisaient surtout les progestatifs injectables (45,5%) et l'implant (32,6%). La pratique de la double protection n'a été signalé par seulement 17,4% d'entre-elles. Le niveau scolaire secondaire et supérieur (OR=2,23 [1,35-3,69], p=0,01), la multiparité (OR=1,84 [1,11-3,06], p=,002) et la révélation du statut VIH au conjoint (OR=1,86 [1,14-3,03], p < 0,01) étaient les facteurs significativement associés à l'utilisation de la contraceptionConclusionLes pratiques contraceptives des femmes infectées par le VIH dans notre expérience restent globalement décevantes. Il faut développer des stratégies visant à améliorer l'intégration de la planification familiale dans la prise en charge les femmes infectées par le VIH.

Highlights

  • Les femmes en âge de procréer en Afrique sub-saharienne supportent à la fois le fardeau de l'infection par le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) et celui de la mortalité maternelle

  • C'est pourquoi, la prévention des grossesses non désirées chez les femmes vivant avec le VIH a été retenue par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l'un des quatre piliers de sa stratégie globale pour l'élimination de la transmission mère-enfant de l'infection à VIH [5]

  • L'atteinte de cet objectif clé exige d'augmenter l'accès et l'utilisation des méthodes contraceptives modernes par les femmes infectées par le VIH

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Summary

Introduction

Les femmes en âge de procréer en Afrique sub-saharienne supportent à la fois le fardeau de l'infection par le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) et celui de la mortalité maternelle. Chez les femmes infectées par le VIH, la planification familiale a été identifiée comme une stratégie majeure qui permet de réduire à la fois la mortalité maternelle et la transmission mère-enfant de l'infection à VIH [4]. C'est pourquoi, la prévention des grossesses non désirées chez les femmes vivant avec le VIH a été retenue par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l'un des quatre piliers de sa stratégie globale pour l'élimination de la transmission mère-enfant de l'infection à VIH [5]. Des études ont montré que presque tous les pays d'Afrique sub-saharienne ont des prévalences faibles d'utilisation de contraceptifs et des besoins non satisfaits en contraception élevés [6]. L'objectif de ce travail était de décrire les pratiques contraceptives des femmes infectées par le VIH suivies en ambulatoire au CHU de Treichville

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