Abstract

Les autorites post-coloniales considerent la croyance en la sorcellerie et en d'autres formes de forces occultes comme un frein aux initiatives de developpement en Afrique. De ce fait, l'etat camerounais a cherche a utiliser tous les moyens - y compris des moyens legaux - pour controler, sinon eradiquer la sorcellerie. Cependant, la criminalisation de la sorcellerie, de la magie et de la divination ne s'appuie sur aucune preuve evidente. Dans ce cas, la poursuite vigoureuse des sorciers par les tribunaux a plutot mene a des situations cocasses ou des guerisseurs, eux-memes sorciers par excellence, ont comparu pour servir d'experts-temoins dans les tribunaux. En ayant recours a ces experts-temoins, les tribunaux, pris dans la logique de la sorcellerie, confondent accuses et accusateurs. Dans les tribunaux, l'intime conviction du juge, un critere pour le moins subjectif, est devenu le seul critere de preuve.

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