Abstract

Canadian labour's agitation against Asian immigration in the late nineteenth and early twentieth centuries has received a considerable amount of scholarly attention. Many historians have highlighted labour's concerns about Asian competition in the labour market, while others have explored the pervasiveness of anti-Asian racism in most segments of Canadian, and especially British Columbian, society. But these factors – while important – do not sufficiently explain labour's antipathy to Asians. They particularly fail to account for the unity against Asian immigration between unionists in different regions, the influence of campaigns for exclusion in other countries, and the class content of labour's anti-Asian rhetoric. Another under-explored issue is whether unionists approached Asians in the same way as other immigrants, minorities, and oppressed groups. Drawing on the growing literature on racialization, and focusing primarily on the 1880s, when labour's views on Asian immigration became well established, this article shows how Asians were set apart from any groups with whom labour might have sympathy or common cause. Asians were associated with oppressive forces, particularly of the emerging industrial capitalist system. This association can be seen in many of labour's stereotypes of Asians as industrial slaves, ruthless competitors in the economy, and threats to white women. These stereotypes also set Asians up as polar opposites to the basic class, race, and gender identity that labour leaders sought to foster. L'agitation parmi les travailleurs canadiens devant l'immigration asiatique à la fin du XIXe et au début du XXe siècles a fait l'objet de maintes études. De nombreux historiens ont fait ressortir les inquiétudes qúavait ressenties la main-d'oeuvre canadienne devant la perspective de la concurrence asiatique sur le marché du travail, tandis que d'autres ont examiné l'étendue du racisme anti-asiatique dans la majorité des segments de la société canadienne, tout particulièrement en Colombie- Britannique. Bien qu'ils soient importants, ces facteurs ne suffisent pas, cependant, á expliquer l'aversion de la main-d'oeuvre canadienne pour les Asiatiques. En particulier, il n'est pas tenu compte, dans ces explications, de la solidarité qui a uni les syndicats de diverses régions dans leur opposition à l'immigration asiatique, ni de l'influence des campagnes d'exclusion des Asiatiques qui ont été menées dans d'autres pays, ni du contenu du discours anti-asiatique de la main-d'oeuvre canadienne. On a également rarement examiné si les syndicats avaient eu le même type d'échanges avec les Asiatiques qu'ils ont eus avec les immigrants d'autres origines, les minorités ou les groupes opprimés. À partir de la littérature de plus en plus abondante sur la question de la racialisation et en se concentrant essentiellement sur les années 1880, époque où le point de vue de la main-d'oeuvre concernant l'immigration asiatique s'est implanté, cet article illustre de quelle manière les Asiatiques ont été tenus à l'écart par rapport à tous les autres groupes avec lesquels la main-d'oeuvre aurait pu partager des affinite´s ou une cause commune. En effet, les Asiatiques ont été associés à des forces d'oppression et, tout particulièrement, au système industriel capitaliste émergent. Cette association se reconnaît à nombre de stéréotypes des Asiatiques, considérés comme esclaves industriels, concurrents économiques impitoyables, et comme une menace pour les femmes blanches. Ces stéréotypes ont placé les Asiatiques aux antipodes de la classe, de la race et de la politique des sexes que les dirigeants de la main-d'oeuvre s'efforçaient de favoriser.

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call

Disclaimer: All third-party content on this website/platform is and will remain the property of their respective owners and is provided on "as is" basis without any warranties, express or implied. Use of third-party content does not indicate any affiliation, sponsorship with or endorsement by them. Any references to third-party content is to identify the corresponding services and shall be considered fair use under The CopyrightLaw.