Abstract

Résumé L’économie non observée ( eno ) est une typologie commode qui couvre l’ensemble du spectre de la production non déclarée marchande (travail au noir, fraude sur les contributions fiscales et sociales, activités illégales) et domestique. L’évaluation macroéconomique de ces activités en termes de pib relève de plusieurs méthodes plus ou moins biaisées et non compatibles. Les approches directes reposent sur les contrôles socio-fiscaux et les enquêtes sur l’emploi informel. Les approches indirectes mesurent les écarts sur le marché des biens et services (agrégats Dépense-Revenu), sur le marché monétaire (demande de monnaie, transactions) et sur le marché du travail (offre de travail implicite) ou encore sur la modélisation dynamique multi-variables. Selon les estimations retenues, la taille de l’ eno varie entre les pays de l’Union européenne, la prépondérance de la zone méditerranéenne ne recouvre cependant pas l’axe Nord-Sud ; d’après les séries temporelles, elle s’est accrue en tendance au cours de la décennie 1990, quoique de manière cyclique. L’analyse se fonde sur les modèles de fraude fiscale et sur la segmentation du marché du travail. Les études comparatives suggèrent que les déterminants ne sont pas tant la pression fiscale ou le poids des prélèvements obligatoires que les coûts de la réglementation du travail et de l’activité des (petites) entreprises.

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