Abstract

Une grande majorité des polyculteurs éleveurs de l’ouest du Burkina Faso ont un projet d’élevage familial (PEF) en tête. Cependant, plus de la moitié des pro­jets ne démarrent même pas. Parmi ceux mis en place, d’importantes faiblesses sont observées au niveau de la gestion de l’alimentation du bétail, ce qui com­promet leur rentabilité économique. Cet article présente une démarche de conception et d’accompagnement de projet d’élevage familial (Capef) conduit en partenariat entre le producteur et un conseiller. Elle permet d’accompagner le producteur dans la préparation, l’exécution et l’évaluation de son projet. La démarche a été élaborée avec 10 producteurs qui avaient des PEF bovins de trait, bovins à l’engraissement ou vaches laitières en préparation. La Capef se déroule en quatre étapes : a) le diagnostic, b) le calibrage et la recherche d’options d’amélioration, c) la mise en œuvre et l’ajustement, et d) l’évaluation. Dans cette approche de conception d’accompagnement, les producteurs ont mis au point le PEF progressivement, en même temps qu’ils ont appris à le pilo­ter, en réorganisant leur travail et l’allocation de leurs moyens de production. La Capef a aidé les producteurs à développer les apprentissages permettant la maîtrise des pratiques d’alimentation et des stratégies d’élaboration d’un projet d’élevage pour mieux le réussir. Pour le chercheur, elle a permis de comprendre la rationalité des éleveurs en participant avec eux à la construction et à la mise en œuvre de leur PEF.

Highlights

  • Dans les pays en développement, des millions d’agriculteurs familiaux souhaitent pratiquer, ou pratiquent déjà, l’élevage pour en tirer un revenu (Coulon et al, 2011 ; Robinson et al, 2011), épargner afin de constituer un patrimoine, se doter d’un « capital - assurance sur pied » en prévision des temps difficiles (Faye, 2001), et disposer d’une source d’énergie agricole et de fumure (Lhoste et al, 2010)

  • major flaws have been observed in livestock feed management

  • It was developed with 10 farmers whose projects concerned draft

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Summary

Introduction

Dans les pays en développement, des millions d’agriculteurs familiaux souhaitent pratiquer, ou pratiquent déjà, l’élevage pour en tirer un revenu (Coulon et al, 2011 ; Robinson et al, 2011), épargner afin de constituer un patrimoine, se doter d’un « capital - assurance sur pied » en prévision des temps difficiles (Faye, 2001), et disposer d’une source d’énergie agricole et de fumure (Lhoste et al, 2010). 2. IDR, Université polytechnique de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso. En Afrique de l’Ouest l’élevage familial, caractérisé par les liens entre la famille et l’unité de production (inclusion du capital productif dans le patrimoine familial, combinaison de logiques domestiques et d’exploitation) et par la mobilisation du travail familial excluant le salariat permanent (Bélières et al, 2013), est largement dominant face aux formes d’élevage patronales ou industrielles. Aujourd’hui en Afrique de l’Ouest, la croissance démographique, notamment dans les villes, a augmenté la demande en produits animaux de qualité et diversifiés, créant de nouvelles opportunités pour l’élevage familial (Delgado, 2003). Cet élevage intégré à l’agriculture est promis à un bel avenir au cours des prochaines décennies (Club du sahel, 2008 ; Robinson et al, 2011)

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