Abstract

C’est à partir de l’expérience de la non-compréhension que nous développerons les grandes lignes d’une réflexion sur ce que c’est que comprendre. Cette expérience nous découvre le désir de comprendre qui se prolonge dans la dialectique entre la volonté de comprendre et la volonté d’être compris. Dans la mesure où parler est essentiellement communiquer avec d’autres, le dialogue nous servira ici de fil conducteur : il nous permettra non seulement de rappeler les conditions de possibilité de la compréhension, mais encore de mettre en lumière la nature du devoir de comprendre. Dans un second temps, nous partirons de cette dimension pragmatique et éthique de l’acte de comprendre et de ses implications pour montrer que la ré exion sur le caractère intersubjectif de la compréhension, où l’on se laisse dire quelque chose par quelqu’un d’autre, ne trouve son sens que dans une réflexion politique. En effet, s’il est vrai que le langage ne se comprend pour l’essentiel qu’à partir de connaissances d’arrière-plan partagées par des individus, des groupes ou des communautés d’interprétation dans une société, alors la simple coexistence d’une pluralité de ces communautés d’interprétation exige que soit pensée la reconnaissance que peut revendiquer chacune d’entre elles dans un espace politiquement structuré. Là aussi le dialogue s’avèrera central dans l’expérience de la négativité qui habite l’acte de comprendre.

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