Abstract
ObjectifComparer un nouveau dispositif de visualisation tête haute en 3 dimensions (3D) au microscope chirurgical classique dans la chirurgie du glaucome à effraction minimale (MIGS, pour minimally invasive glaucoma surgery) sur un modèle d’œil artificiel et évaluer l'opinion des chirurgiens ophtalmologistes à cet égard. Matériel et MéthodesAinsi, 21 ophtalmologistes qui participaient au congrès annuel de la Société canadienne d'ophtalmologie de 2021 à Halifax (Nouvelle-Écosse) ont pris part à une activité de transfert des compétences de 90 minutes sur la MIGS. À l'aide d'un modèle d’œil artificiel (SimulEYE iTrack; InsEYE LLC, Westlake Village, Californie), les participants ont réalisé des MIGS à l'aide d'un dispositif de visualisation tête haute en 3D (Zeiss Artevo 800; Carl Zeiss Meditec, Iéna, Allemagne) et d'un microscope chirurgical classique. Par la suite, les participants et les formateurs ont rempli un formulaire de 16 questions en vue de comparer les 2 systèmes (dispositif de visualisation tête haute en 3D vs microscope chirurgical classique). Les réponses ont été enregistrées sur une échelle Likert double en 9 points s’échelonnant comme suit : de fortement en faveur du dispositif de visualisation tête haute en 3D (1) à fortement en faveur du microscope chirurgical classique (9). Le test U de Mann–Whitney pour analyse non paramétrique a servi à comparer les réponses des formateurs à celles des participants, de même que les réponses des experts à celles des novices. RésultatsLes réponses favorisaient le dispositif de visualisation tête haute en 3D par rapport au microscope chirurgical classique; pour l'ensemble des questions, elles variaient de 1 (fortement en faveur du dispositif de visualisation tête haute en 3D) à 5 (équivalence des dispositifs). Le test U de Mann–Whitney n'a pas relevé de différence significative entre les réponses des formateurs et celles des participants, ni entre celles les experts et des novices. La plupart des évaluations favorisant le dispositif de visualisation tête haute en 3D portaient sur la configuration ergonomique du modèle chirurgical, la profondeur de champ et/ou le champ d'observation de même que sur son utilité pour entraîner des résidents à réaliser des MIGS. Les évaluations qui indiquaient une équivalence entre le dispositif de visualisation tête haute en 3D et le microscope chirurgical classique portaient sur les défaillances du système et les décalages de l'image pendant la chirurgie. ConclusionsTous les ophtalmologistes, sans égard à leur degré d'expérience, ont préféré le dispositif de visualisation tête haute en 3D au microscope chirurgical classique pour réaliser une MIGS simulée. D'après les résultats du sondage, le recours au dispositif de visualisation tête haute en 3D permet d'enseigner efficacement la MIGS sur un modèle d’œil artificiel, surtout depuis l'avènement de la formation axée sur les compétences en ophtalmologie.
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