Abstract

RésuméIntroductionLe nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) a déclenché une pandémie mondiale avec des conséquences sanitaires qui n’étaient pas similaires lors des vagues successives qui ont touché plusieurs pays. Le but de notre étude était de comparer les caractéristiques socio-démographiques, cliniques et évolutives des patients atteints de la COVID-19 hospitalisés au cours des 2e et 3e vagues survenues en Tunisie.Patients et méthodesÉtude prospective observationnelle incluant 1 527 patients atteints de la COVID-19 et hospitalisés à l'Hôpital militaire de Tunis, s’étalant sur 11 mois, répartie en deux périodes : de juillet 2020 jusqu'en décembre 2020 appelée la deuxième vague (V2) et de janvier 2021 jusqu'en mai 2021 appelée la troisième vague (V3).Résultats636 patients ont été hospitalisés au cours de V2 contre 891 au cours de V3. L’âge moyen était de 63,5 ± 15,3 ans au cours de V2 contre 65,8 ± 17,8 ans au cours de V3 (P = non significatif [NS]). Le sexe-ratio (H/F) était de 1,59 pour V2 et de 1,42 pour V3 (P = NS). La forme clinique sévère représentait 49% des cas pendant V2 contre 34,8% pendant V3 (P < 10-3). La forme critique représentait 18,6% des cas au cours de V2 contre 16,8% au cours de V3 (P = NS). Le taux de létalité était de 24,5% au cours de V2 et de 20,7% au cours de V3 (P = NS). L’âge médian des patients décédés était de 70,2 ans [42-88 ans] au cours de V2 et de 70,4 ans [22-96 ans] au cours de V3. Le sexe-ratio (H/F) des patients décédés était de 3,21 pour V2 et de 1,5 pour V3 (P = 0,001). Le taux de létalité était plus élevé dans le service de réanimation (65,4% pour V2 versus 69,7% pour V3; P = NS). Les causes de décès étaient dominées par le SDRA (syndrome de détresse respiratoire aiguë) pour les deux périodes (55,1% pour V2 versus 70,8% pour V3; P = 0,002), suivi de l’état de choc septique (12,8% pour V2 versus 10,8% pour V3; P = NS) et de la défaillance multiviscérale (9,6% pour V2 versus 7,0% pour V3; P = NS).ConclusionNous avons observé une diminution des formes cliniques sévères et critiques au cours de V3, ainsi qu'une baisse du taux de létalité par rapport à V2 grâce à l'amélioration de la prise en charge ainsi qu’à la vaccination. En revanche, le pourcentage de SDRA était significativement plus élevé au cours de V3 probablement en rapport avec le début de circulation dans notre pays de la souche Delta à l'origine de tableaux cliniques plus sévères.

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