Abstract

Le théâtre autrichien peut être qualifié à juste titre de « culinaire » en écho à ses racines, la dramaturgie théâtrale populaire des Hanswurstiades s’étant constituée dans un rapport ludique à l’alimentation.Cet héritage semble être revitalisé non seulement par Thomas Bernhard et Elfriede Jelinek, mais aussi par de jeunes dramaturges autrichiens qui traitent des questions virulentes de notre époque en recourant aux ingrédients dramaturgiques ayant trait à la table. Cependant, une différenciation s’impose. Si dans les textes de théâtre actuels on cultive encore l’hospitalité, le topos de la table à manger qui fonde la sociabilité et la culture est désormais relégué à l’arrière-plan et laisse apparaître des espaces de passage précaires où la soif de stabilité et d’identité tend à constituer la quintessence du discours. Nous vérifierons l’hypothèse d’une fragilisation de l’ordre (de la table) qui appelle une nouvelle localisation du sujet, en dissolution depuis la proclamation de la postmodernité, à partir des textes (post)dramatiques faust hat hunger und verschluckt sich an einer grete (Ewald Palmetshofer, 2009), Alpenvorland (Thomas Arzt, 2012) et Die Ermüdeten oder Das Etwas, das wir sind (Bernhard Studlar, 2014).

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