Abstract

Cet article examine l’expérience de deux mouvements sociaux de victimes de la région d’Antioquia orientale en Colombie. Ces mouvements ont développé une variété de symboles, adopté une perspective transnationale et mis en œuvre des actions de citoyenneté communicative afin de porter des revendications de droits humains au milieu du conflit armé. L’article se base en particulier sur l’étude de cas de deux associations : L’association des femmes organisées de l’Antioquia orientale (AMOR) et L’association provinciale des victimes vers les citoyens (APROVIACI). L’article explore la façon dont ces acteurs ont transféré, puis adopté différents symboles et mis en œuvre des actions de citoyenneté communicative. Les formes d’engagement politique déployées se réfèrent à d’autres groupes de victimes du Sud Global, tels que Les mères de Plaza de Mayo (Argentine) et Que nos filles puissent rentrer à la maison (Mexique). Nous démontrons que les deux associations colombiennes, AMOR et APROVIACI, sont des exemples réussis de transfert, d’adaptation et de mise en œuvre d’actions politiques et de symboles provenant d’autres parties du Sud Global, afin d’améliorer l’activisme social et politique dans leur contexte particulier. Nous introduisons à cet égard le concept de citoyenneté communicative, où les affects et les émotions agissent comme les catalyseurs des actions collectives menées par des groupes contre-publics dans des sociétés marquées par le conflit armé. Par ce biais, la citoyenneté communicative permet de transformer le statut de victime en une condition de citoyenneté active. Enfin, cet article soutient que la construction de symboles qui articulent les dimensions communicatives des droits politiques, sociaux et culturels, peuvent aider les groupes de la société civile et les mouvements sociaux à réparer le sens de la citoyenneté et de l’appartenance collective. Ils permettraient en outre de générer des processus de construction de mémoire sociale, de reconnaissance et de solidarité du point de vue des contre-publics.

Highlights

  • Colombians have suffered five decades of armed conflict

  • The main conclusion of this paper is that these two Colombian cases – AMOR and APROVIACI – are successful examples of transfer, adaptation and implementation of different types of political actions and symbols that originate from other parts of the global south

  • It is clear that the embodiment of communicative citizenship actions and symbols for part of armed conflict victims’ groups in the public sphere is an example of a contemporary form of agency and communication

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Summary

Introduction

Colombians have suffered five decades of armed conflict. This war is rooted in structural socio-political causes that cannot be militarily overcome. In this context, this paper analyses how victims’ groups of the Colombian armed conflict have been addressing expressive dimensions of collective social action through symbols, practices, dispositions and mobilizations in order to rebuild and re-establish social, political and cultural bonds with their local communities. I examine how different socio-communicative actions and strategies associated with the construction of political and cultural memory and struggles for recognition and solidarity are central to the human rights claims of victims of armed conflicts from counter-public and transnational perspectives In doing so, they are competing with other social actors over power, communicative resources and the reconfiguration of symbolic regimes in the public sphere. In other words, creating conditions for building a better country for future generations of Colombians

Introducing the Communicative Citizenship Field
Methodological Design for This Study
Findings
Conclusion
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