Abstract
Dans le contexte de l’émigration des nobles durant la Révolution française (1790-1800), la clandestinité consiste à cacher son identité et à voiler son origine. La communication épistolaire rend nécessaires certains subterfuges. Les hommes de lettres qui poursuivent une activité éditoriale recourent à d’autres stratégies pour garantir leur anonymat. Charles de Villers (1765-1815), journaliste, traducteur et essayiste réfugié en Allemagne dès 1794, est représentatif de cette catégorie. Il s’est, comme d’autres intellectuels, assimilé à la culture du pays d’accueil, et s’est rapidement imposé comme un intermédiaire culturel de premier plan. La clandestinité, par l’abolition de toute attache identitaire antérieure, a favorisé la transformation vers l’apatridie politique et la construction d’une identité transnationale. La biculturalité n’est pas l’addition de deux identités, mais le rejet d’un modèle exclusif et l’acceptation d’une instabilité certes inconfortable, mais source de dynamisme et de création. Il en résulte un style de médiation marqué par le goût du débat et le refus du consensus.
Talk to us
Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have
Similar Papers
Disclaimer: All third-party content on this website/platform is and will remain the property of their respective owners and is provided on "as is" basis without any warranties, express or implied. Use of third-party content does not indicate any affiliation, sponsorship with or endorsement by them. Any references to third-party content is to identify the corresponding services and shall be considered fair use under The CopyrightLaw.