Abstract

A partir d’entretiens (N=146) menés avec des acteurs universitaires de 2013 à 2017, cet article interroge dans quelle mesure l’appartenance universitaire façonne les conditions de possibilité de réalisation de partenariats entre enseignants-chercheurs en Sciences Humaines et Sociales (N=51) et acteurs non académiques, dans une perspective comparative entre l’université de Syracuse (Etats-Unis) et de Paris Nanterre (France). Le statut d’universitaire (titulaire) est souligné comme le principal atout par les enquêté.es en termes de sécurité et d’autonomie de travail. En revanche certaines logiques professionnelles, via une transformation des organisations universitaires (surtout en France) et des normes académiques, sont présentées comme des contraintes fortes, bien que modulées par des effets d’appartenance et de positionnement disciplinaires. Face au renforcement de la place de l’établissement dans la différenciation des conditions de travail et d’accès aux ressources professionnelles (financements, partenaires, reconnaissance), différentes stratégies sont mises en œuvre à l’égard de l’université de rattachement. Celles-ci apparaissent marquées par l’adoption – avec ou sans adhésion d’ailleurs – de logiques entrepreneuriales, comme manière se créer soi-même des conditions favorables aux partenariats. Les logiques de compétition et de rémunération sur fonds propres s’étendent alors aux pratiques des universitaires pour voire par les partenariats afin de les (voire se) financer.

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