Abstract

ObjectifDécrire les caractéristiques cliniques et la prise en charge de la kératoconjonctivite toxique associée à une sténose du point lacrymal et/ou du canalicule (« effet cocktail » ou toxic soup syndrome). NatureÉtude d'observation rétrospective portant sur une série de cas. MéthodesOn a procédé à une recherche du mot-clé « effet cocktail » (toxic soup syndrome) et réalisé un examen rétrospectif des dossiers médicaux électroniques. Ainsi, 35 yeux de 25 patients avaient été examinés dans une clinique de soins tertiaires spécialisée dans les troubles de la cornée entre janvier 2017 et décembre 2021. On a noté le sexe, l’âge, l'acuité visuelle corrigée de loin, l'utilisation de collyres, les symptômes, les signes cliniques et les résultats des interventions médicales et chirurgicales. Le principal paramètre de mesure portait sur l'amélioration des signes et des symptômes de la surface oculaire après les interventions. RésultatsDans l'ensemble, 35 yeux de 25 patients (âge moyen : 66,8 ± 12,8 ans; 72 % de femmes) ont été inclus dans notre étude. Les principaux symptômes de tous les patients étaient l'hyperémie et l’épiphora. De même, tous les patients avaient une rosacée oculaire ou une maladie des glandes meibomiennes, 7 patients (28 %) présentaient un glaucome, et une insuffisance en cellules souches limbiques est apparue chez 7 patients (28 %). Lors de la visite initiale, 22 patients (88 %) utilisaient des collyres. On a noté la présence d'un bouchon méatique, d'une cautérisation du point lacrymal ou d'une sténose du point lacrymal et/ou du canalicule dans tous les yeux. La prise en charge a consisté en l'interruption de l'administration de tous les collyres contenant un conservateur et la mise en place d'un traitement anti-inflammatoire quelconque. Ainsi, 19 patients (76 %) ont bénéficié d'une amélioration du drainage lacrymal. Un seul patient qui présentait une obstruction importante du canalicule a dû faire l'objet d'un traitement au long cours reposant sur des stéroïdes topiques sans conservateur. ConclusionsLa présence d'une sténose du point lacrymal et/ou du canalicule peut aggraver la conjonctivite toxique secondaire aux effets des collyres administrés à long terme ou de l'ensemble des médiateurs inflammatoires, ce qui donne lieu à un effet cocktail. La disparition de l'obstruction du point lacrymal s'est traduite par une amélioration de l’état de la plupart des patients.

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