Abstract

ObjectifLa présente étude vise à mesurer de manière objective le degré de déhiscence zonulaire dans des yeux de donneurs cadavériques et à évaluer les corrélations cliniques et anatomiques. NatureÉtude transversale. MatérielQuatre cent vingt-sept yeux pseudophaques de donneurs cadavériques humains. MéthodesLes yeux provenaient de la banque d'yeux Lions Gift of Sight. Les photographies des yeux au microscope consistaient en une vue postérieure de segment antérieur (Miyake–Apple view); on a eu recours au logiciel ImageJ pour réaliser l'analyse de la zone visée afin de mesurer l'aire, la circonférence et le diamètre du sac capsulaire, de l'anneau ciliaire et du capsulorhexis. Les paramètres cliniques et anatomiques ont été évalués grâce à une analyse de régression linéaire simple et à une analyse de la variance à un facteur s'accompagnant d'un test de Bonferroni. On s'est servi de 2 paramètres de substitution pour mesurer la déhiscence zonulaire : le rapport de l'aire de la capsule sur l'aire de l'anneau ciliaire (CCR, pour capsule area over ciliary ring area ratio) et la décentration de la capsule par rapport à l'anneau ciliaire (CCD, pour capsule-ciliary ring decentration). Un CCR faible et une CCD élevée correspondent à une déhiscence zonulaire plus prononcée. RésultatsOn a noté une corrélation inverse significative entre le CCR et un capsulorhexis de plus petite taille (p = 0,012), une lentille intraoculaire de plus faible puissance (p < 0,00001), un âge moins avancé lors du décès (p = 0,00002) et un délai plus long entre l'apparition des cataractes et le décès (p = 0,00786). Le CCR était en outre significativement plus faible en présence de glaucome (p = 0,0291). Par ailleurs, la CCD était en corrélation significative avec un délai plus long entre l'apparition des cataractes et le décès (p = 0,000864), une plus grande aire de l'anneau ciliaire (p = 0,001), une opacification plus prononcée de la capsule postérieure (p = 0,0234) et une opacité plus prononcée de l'anneau de Soemmering (p = 0,0003). Enfin, on a enregistré significativement plus de décentration dans les yeux d'hommes que dans les yeux de femmes (p = 0,00852). ConclusionsLe CCR et la CCD constituent de nouvelles façons de mesurer la déhiscence zonulaire dans des yeux de donneurs cadavériques et permettent de mettre au jour de nombreuses corrélations intéressantes. Un élargissement de l'aire de l'anneau ciliaire pourrait être associé à une déhiscence zonulaire dans des yeux pseudophaques et peut vraisemblablement servir de variable de substitution quantifiable in vivo.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call