Abstract
Les processus de centralisation étatique bénéficient actuellement d'un regain d'intérêt de la part de la recherche, qui remet cependant en cause les paradigmes traditionnels de l'histoire de l'« Etat moderne », centrée sur les réussites et les échecs de l'action des gouvernants, la création d'institutions nouvelles et l'émergence de bureaucraties étatiques. Les approches actuelles revalorisent, certes, l'étude des phénomènes politiques mais font ii des séparations établies entre le politique et le social. Au lieu d'adopter la perspective unidimensionnelle d'une pénétration des périphéries par l'État, elles étudient les interactions complexes entre les pouvoirs locaux et une multiplicité de pouvoirs supérieurs, obéissant eux-mêmes à des normes souvent très différentes de celles de l'idéal type wébérien de l'État souverain en tant que détenteur du monopole de la violence légitime. Cette réorientation va donc au-delà de l'analyse des « limites de l'absolutisme » et des résistances plus ou moins efficaces qui s'y opposaient, telles qu'elles furent mises en lumière depuis les années 1960.
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